Née à Dresde en 1903 et morte en 1998 à Lima, Maria Reiche fut une mathématicienne, astronomie, linguiste (elle parlait 5 langues) et archéologue allemande, à qui l’on doit beaucoup de découvertes et de recherches sur les lignes de Nazca.
Elle arrive au Pérou un peu par hasard, pour faire l’éducation du fils du consul allemand à Cusco. Fascinée par le pays, elle décide d’y rester. A Lima, où elle est traductrice scientifique, elle fait la rencontre de l’archéologue américain Paul Kosok, qui la prend comme assistante dans ses recherches sur les lignes de Nazca. A partir de 1946, elle se dédie corps et âme à l’étude de ces mystérieuses lignes ; elle vit dans une petite cabane en bois au milieu du désert et au milieu des lignes. En 1948, quand Kosok repart aux Etats-Unis, elle reste seule et continue les recherches. Elle convainc, entre autres choses, une compagnie aérienne de l’aider à prendre des photos des lignes en survole, et publie en 1949 « Le Mystère dans le Désert ». Sa théorie : que les lignes représentent un calendrier astrologique (qui pointe dans la direction de plusieurs constellations) afin de diriger l’agriculture. En effet, certaines lignes montrent la position exacte du soleil levant et couchant pendant le solstice d’hiver et celui d’été…
Grâce à l’argent gagné par la publication de ce livre, elle subventionne des projets de recherche et mène ensuite plusieurs campagnes d’éducation à la population et aux autorités régionales, afin d’assurer la préservation du site. Elle va même jusqu’à engager un système de sécurité privé, à ses frais personnels, à un certain moment... En effet, de nombreuses menaces pesaient sur les lignes, notamment lors de la construction de l’autoroute Panaméricaine, ou des promenades de nombreux locaux peu intéressés par ces étranges signes sur le sol... Avec l’âge, sa santé s’est vite détériorée : elle perd la vue, se déplace en fauteuil roulant, et Parkinson la frappe. Nazca lui doit sa renommée et son importance touristique, ainsi que sa préservation et sa nomination au Patrimoine Mondiale de l’Humanité.